Le bail à usage d'habitation est un contrat par lequel une partie, appelée bailleur, s'engage à mettre à la disposition d'une autre partie, appelée locataire, un bien immobilier destiné à l'usage exclusif d'habitation (ou à usage mixte, c'est-à-dire habitation et activité professionnelle) en contrepartie du paiement d'un loyer et, le cas échéant, de charges locatives.
Ce contrat est régi principalement par la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, qui établit un cadre protecteur pour les deux parties, notamment en matière de droits, d'obligations et de résiliation.
Durée initiale du bail 📜
Personne physique ou assimilée (SCI familiale, indivision) : minimum 3 ans.
Personne morale (ex. entreprise) : minimum 6 ans.
Reconduction et renouvellement 🔄
Reconduction tacite :
Renouvellement :
Bail à durée réduite 🕒
Exceptionnellement, un bail peut être conclu pour une durée inférieure à 3 ans (minimum 1 an) si le bailleur a besoin de récupérer le logement pour des raisons familiales ou professionnelles précises.
Ces raisons doivent être mentionnées dans le contrat et confirmées au locataire 2 mois avant le terme.
Si l’événement justifiant la durée réduite ne se réalise pas, le contrat est automatiquement prolongé à 3 ans.
Principes généraux ⚖️
Les relations entre bailleur et locataire sont encadrées par des règles d’ordre public.
La loi s’applique aux locations à usage d’habitation ou à usage mixte (professionnel et habitation).
Elle concerne les résidences principales occupées au moins 8 mois par an, sauf exceptions (raisons professionnelles, santé, force majeure).
Les locaux accessoires (garage, jardin, places de stationnement) loués par le même bailleur sont également inclus.
Locaux où la loi s’applique pleinement ✅
La loi s’applique à toutes les locations d’habitation ou d’usage mixte constituant la résidence principale du locataire.
Elle écarte les règles générales du Code civil et celles de la loi de 1948, sauf mention contraire dans le contrat.
Locaux exclus du champ d’application ❌
Certaines locations sont exclues, comme :
Les contrats spécifiques peuvent cependant intégrer certaines dispositions de la loi, comme les normes de décence ou l’état des lieux.
Cas particuliers ⚠️
Locaux à usage mixte (pro + habitation) 🏢🏡 :
Ces locaux doivent être utilisés au moins partiellement comme habitation principale pour bénéficier du statut.
Si le locataire n’occupe pas le local à usage d’habitation à la fin du bail, il ne peut demander un renouvellement.
Logements meublés 🛋️ :
Les logements meublés à usage de résidence principale sont soumis aux articles 25-3 à 25-11.
Les baux mobilité (courte durée) suivent les articles 25-12 à 25-18.
Logements conventionnés 🏠 :
Les logements HLM non conventionnés et les logements soumis à des accords spécifiques sont soumis partiellement à la loi.
Les règles sur le loyer, la durée du bail ou la résiliation sont souvent adaptées.
Logements soumis à la loi de 1948 📜 :
Ces logements restent majoritairement régis par cette loi, mais certaines dispositions de la loi de 1989 peuvent s’appliquer.
Exceptions particulières 🌟
En cas de décès ou d’abandon du locataire, le bail peut être transféré sous conditions.
Les bénéficiaires doivent remplir des critères de ressources et d’adéquation entre logement et taille du ménage.
Ces conditions ne s’appliquent pas au conjoint, au partenaire de PACS ou au concubin notoire, ni à certains proches (ascendants, personnes handicapées ou âgées de plus de 65 ans).
Définition du cautionnement ✍️
Le cautionnement est une garantie extrinsèque permettant au bailleur de s’assurer que, en cas de défaillance du locataire, les obligations contractuelles seront exécutées.
Champ d'application du cautionnement 📜
Selon l'article 22-1 de la loi du 6 juillet 1989 (modifié par l'ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021 sur les sûretés) :
Le texte précise également que si le bailleur est une personne morale (autre qu'une société civile entre parents et alliés jusqu'au quatrième degré), le cautionnement ne peut être exigé que dans deux cas :
💡 Obligation d'acceptation : Le bailleur ne peut refuser une caution au motif qu’elle n’a pas la nationalité française ou qu’elle ne réside pas sur le territoire métropolitain.
Régime du cautionnement ⚖️
Durée de l'engagement ⏳
Durée déterminée : L’engagement prend fin à l’échéance prévue.
Durée indéterminée : La caution peut résilier unilatéralement, mais la résiliation ne prend effet qu’à la fin du contrat de location (initial, reconduit ou renouvelé).
En cas de vente du bien 🏠
Le cautionnement est transmis de plein droit au nouvel acquéreur comme un accessoire de la créance de loyer, sauf stipulation contraire (art. 2290 et 2292 du Code civil).
Mise en œuvre du cautionnement 🚨
Le bailleur doit signifier un commandement de payer à la caution dans les 15 jours suivant celui adressé au locataire.
En cas de non-respect de ce délai, la caution ne sera pas tenue des pénalités ou intérêts de retard (art. 24 de la loi du 6 juillet 1989).
Formalisme requis 📝
Acte de cautionnement
La caution signe un acte précisant :
Une mention manuscrite conforme à l'article 2297 du Code civil est exigée, indiquant :
Bénéfices de discussion et de division
Si ces bénéfices sont exclus, la caution doit en avoir conscience et le mentionner explicitement dans l’acte.
Remise des documents 📂
Le bailleur remet à la caution un exemplaire du contrat de location.
📌 Sanction
Le non-respect des formalités entraîne la nullité du cautionnement, que ce soit pour un engagement à durée déterminée ou indéterminée.
L'expulsion est une procédure civile d’exécution permettant de faire sortir une personne d’un lieu qu’elle occupe sans droit, en vertu d’un titre exécutoire. Elle peut être mise en œuvre avec le concours de la force publique.
Règles générales ⚖️
Un titre exécuoitre est nécessaire poru pouvoir procéder à l'expulsion. Il peut s'agir d'une décision de justice ou un procès-verbal de conciliation exécutoire.
L’expulsion doit être précédée par un commandement de libérer les lieux, signifié par un commissaire de justice.
Règles spéciales pour les lieux habités ou professionnels 🏢
Un délai de deux mois doit être respecté avant l’expulsion, prorogeable jusqu’à trois mois en cas de circonstances exceptionnelles
Trêve hivernale : Du 1er novembre au 31 mars, les expulsions sont suspendues, sauf exceptions (relogement assuré ou occupation illicite)
Intervention du préfet
Il est obligatoire d'informer la commission de prévention des expulsions locatives et permettre une éventuelle demande de relogement.
Intervention du commissaire de justice 🚪
Certaines règles générales ne s’appliquent pas à l’expulsion (ex. délais d’entrée dans les lieux).
Le concours de la force publique est requis.
Lors des opérations un procès-verbal d’expulsion dressé et remis à l’expulsé.
Sort des biens mobiliers 📦
Les meubles sont inventoriés et entreposés si nécessaire. Ils peuvent être vendus ou réputés abandonnés après un délai de deux mois.
Le délai d'une procédure d'expulsion dépend de plusieurs facteurs, notamment la nature du bail (habitation, commercial), la cause de l'expulsion (loyers impayés, troubles, fin de bail), et la réactivité des parties concernées. Voici les grandes étapes et les délais associés :
1️⃣ Mise en demeure et commandement de payer (si loyers impayés)
Délai 📅 2 mois
2️⃣ Assignation en justice
Délai 📅 2 à 6 mois
3️⃣ Jugement d’expulsion
Délai 📅 1 mois minimum
4️⃣ Commandement de quitter les lieux
Délai 📅 2 mois
5️⃣ Expulsion avec intervention de la force publique
Délai 📅 variable
Durée totale estimée ⏳ entre 6 mois et plus d’1 an selon les recours et les délais accordés.
Trêve hivernale ⚠️ interdiction d'expulser entre 1er novembre et 31 mars, sauf exceptions (squats, violences, relogement possible).
La copropriété est un régime juridique qui s'applique aux immeubles bâtis dont la propriété est répartie entre plusieurs personnes (les copropriétaires). Elle est régie par la loi du 10 juillet 1965 et son décret d'application du 17 mars 1967.
Chaque copropriétaire détient :
L’ensemble des copropriétaires constitue le syndicat des copropriétaires, qui prend les décisions concernant l’immeuble en assemblée générale (AG).
🏛️ Les assemblées générales du syndicat des copropriétaires
1️⃣ Convocation & Organisation
L’AG est convoquée au moins une fois par an par le syndic. Elle suit plusieurs règles :
2️⃣ Les règles de majorité pour voter
Les décisions sont prises selon différentes majorités :
⚖️ Que se passe-t-il si tous les copropriétaires ne sont pas présents ou représentés ?
💡 Cas où la majorité des tantièmes est représentée (mais pas tous les copropriétaires)
Si une décision requiert une majorité simple (article 24), le vote peut se faire normalement.
👉 Si la décision requiert la majorité absolue (article 25) :
👉 Si une décision requiert une double majorité ou l’unanimité et que tous les copropriétaires ne sont pas présents, cela peut bloquer le vote.
⚠️ Conséquence en cas de manque de quorum
En résumé : tant que la majorité requise en tantièmes est atteinte, l’AG peut valablement délibérer, mais certaines décisions (notamment celles requérant des majorités renforcées) pourraient être bloquées ou nécessiter une nouvelle assemblée.
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