Le droit pénal définit les infractions ainsi que les sanctions applicables à leurs auteurs. Son objectif principal est de protéger l'ordre public, les personnes, les biens et les valeurs fondamentales de la société en établissant des règles de comportement et en punissant ceux qui les enfreignent.
Contraventions, Délits ou Crimes ? ⚖️
En droit pénal français, les infractions sont classées en trois catégories, selon leur degré de gravité des contraventions aux crimes. Cette distinction influe sur les sanctions, les juridictions compétentes et les règles de procédure.
1️ Les contraventions
Sanctions : Amendes jusqu’à 1 500 €, voire 3000 € en cas de récidive
Juridiction compétente : Tribunal de police
Exemples : Excès de vitesse / Tapage nocturne
2️ Les délits
Sanctions :
Juridiction compétente : Tribunal correctionnel.
Exemples : Vol / Conduite en état d'ivresse / Escroquerie
3️ Les crimes
Sanctions :
Juridiction compétente : Cour d’assises (avec un jury populaire) ou Cour criminelle (juges professionnels)
Exemples : Meurtre / Viol / Trafic de stupéfiants
***
⚠️ATTENTION : dans tous les cas l’auteur d’une infraction est également tenu de réparer le préjudice causé à la victime, mais il s’agit de sa responsabilité civile dissociable de sa responsabilité pénale.
⏳ La prescription empêche la justice de juger une infraction après un certain temps. Ce mécanisme permet de garantir que les affaires soient traitées dans un délai raisonnable.
La prescriptions des :
- Contraventions est de 1 an ;
- Délits est de 6 ans ;
- Crimes est de 20 ans (ou plus selon la gravité);
⚠️Certaines infractions très graves (comme les crimes contre l’humanité) peuvent ne jamais être soumises à la prescription.
1️ Dépôt de plainte
Qui ? La victime ou un témoin peut déposer une plainte.
Comment ? La plainte peut être déposée :
- à la police ou à la gendarmerie
- directement au Procureur de la république ou au Juge d'instruction
2️ Enquête préliminaire ou de flagrance
Enquête préliminaire 🚔 Si l’infraction n'est pas flagrante, la police ou la gendarmerie mène une enquête pour récolter des preuves.
Enquête de flagrance 🚨 Si l’infraction est en cours ou a été récemment commise (souvent sous 24h), la police intervient immédiatement.
Mise en garde à vue ⛓️ Si nécessaire, le suspect peut être placé en garde à vue pour être interrogé.
3️ Décision du procureur de la République (à l'issue de l'enquête, ou de la garde à vue)
Classement sans suite 🏳️ Le procureur peut décider de ne pas poursuivre si l’infraction est jugée mineure ou insuffisamment prouvée.
Poursuites ⚖️
- Ouverture d'une instruction : Si l'infraction est grave ou particulièrement complexe, le procureur peut décider d'ouvrir une information judiciaire et désigner un juge d'instruction.
- Poursuites immédiates : Si l'infraction est évidente, le procureur peut décider de poursuivre directement sans instruction.
4️ Instruction judiciaire (si nécessaire)
Le juge d'instruction mène une enquête approfondie pour rassembler les preuves (témoignages, expertises, perquisitions).
À l'issue, le juge peut décider :
- soit de renvoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel (pour les délits) ou la cour d’assises (pour les crimes),
- soit de classer l'affaire.
5️ Audience au tribunal
Tribunal de police : Pour les contraventions.
Tribunal correctionnel : Pour les délits.
Cour d'assises : Pour les crimes.
L’audience comprend l'exposé de l'affaire, l'analyse de la personnalité du prévenu et des faits, les réquisitions du procureur, les plaidoiries des avocats de la partie civile et de la défense.
6️ Jugement
Après délibération rend une décision.
Peines possibles : Amendes , prison , interdictions , réparations aux victimes , etc.
Appel : Si l'une des parties (victime ou prévenu) ou si le procureur n'est pas d'accord avec la décision, il peut faire appel.
La garde à vue est une mesure de contrainte qui consiste à maintenir une personne dans un lieu déterminé sous le contrôle des autorités judiciaires pour des raisons liées à une enquête. Elle peut être décidée par un officier de police judiciaire (OPJ), et elle doit respecter des conditions strictes pour garantir les droits de la personne concernée.
Quelles sont les conditions pour être placé en Garde à vue ?
Infraction : La personne doit être soupçonnée d’avoir commis un crime ou un délit.
Faits graves : La garde à vue est justifiée lorsque l'infraction est suffisamment grave pour nécessiter une enquête.
Indications sérieuses : Il doit y avoir des indices sérieux contre la personne, pour que la garde à vue soit valable.
Durée limitée ⏳ La garde à vue ne peut durer plus de 48 heures en principe, sauf exceptions pour certains crimes.
Avis du procureur ⚖️ Le procureur de la République doit être informé, et dans certains cas, la personne peut être présentée rapidement au juge des libertés et de la détention (JLD).
🎯 Les objectifs de la Garde à vue
La garde à vue doit être décidée pour atteindre au moins un de ces objectifs :
1️⃣ Permettre l'exécution des investigations
La garde à vue permet aux enquêteurs de mener des investigations nécessitant la présence ou la participation de la personne gardée à vue 🔍
2️⃣ Garantir la présentation devant le procureur
La personne gardée à vue doit être présentée au procureur de la République pour qu'il puisse apprécier la suite à donner à l’enquête ⚖️
3️⃣ Empêcher la modification des preuves
La garde à vue permet d'empêcher que la personne altère les preuves ou indices matériels liés à l'infraction 🔒
4️⃣ Empêcher l’influence sur témoins ou victimes
Elle vise à éviter que la personne fasse pression sur les témoins, victimes, ou même sur leur famille et proches ✊
5️⃣ Empêcher la concertation avec des complices
La garde à vue prévient que la personne se concerte avec ses coauteurs ou complices potentiels 👥
Droit à l'assistance d'un avocat ⚖️
Dès le début de la garde à vue, la personne peut demander à être assister par l’avocat de son choix ou par un avocat commis d'office.
L'avocat peut :
En cas de déplacement du gardé à vue, l’avocat est immédiatement averti.
Droit à un contact avec un proche ou employeur 📞
Le gardé à vue peut demander à prévenir un proche, son employeur ou une personne de son choix.
Le procureur peut retarder ou refuser cette information pour des raisons liées à l’enquête (conservation des preuves, sécurité des personnes)
Droit d'être examiné par un médecin 🩺
La personne gardée à vue peut demander à être examinée par un médecin pour :
En cas de prolongation, un nouvel examen peut être réalisé.
Droit à un interprète 🌍
Si la personne ne comprend pas le français, elle peut être assistée par un interprète dans une langue qu’elle comprend.
Les personnes sourdes peuvent demander un interprète en langue des signes.
Droit de garder le silence 🤐
Le gardé à vue peut :
La seule obligation est de décliner son identité.
Droit de consulter certains procès-verbaux 📜
La personne peut lire :
Droit de faire des observations ✍️
En cas de prolongation, le gardé à vue peut faire des observations au magistrat ou demander à les inscrire dans un PV.
💡 En résumé : Ces droits garantissent le respect de la dignité et des libertés de la personne gardée à vue, tout en permettant le bon déroulement de l’enquête.
La récidive légale survient lorsqu'une personne, déjà condamnée définitivement, commet une nouvelle infraction pénale. Cela entraîne en général une peine plus lourde pour cette seconde infraction.
Récidive criminelle 🔪
Si une personne, condamnée pour un crime ou un délit puni de 10 ans d’emprisonnement, commet un nouveau crime :
Récidive délictuelle 🚔
Dans un délai de 10 ans à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine si un nouveau délit puni de 10 ans d’emprisonnement est commis :
Dans un délai de 5 ans, soit le même délit, soit un délit assimilé au regard des règles de la récidive puni de 1 à 10 ans d’emprisonnement est commis :
Récidive contraventionnelle 🚨
Pour une infraction de 5ᵉ classe, si la personne commet une seconde infraction qui est exactement la même que la première commise à nouveau dans un délai d’1 an :
⚠️ Certaines contraventions répétées deviennent des délits (exemple : excès de vitesse de +50 km/h, alcoolémie ou conduite sous stupéfiants en récidive).
Il y a récidive légale à condition qu’il y ait un premier terme et un second terme.
1️⃣ Premier terme
Nécessite une condamnation définitive, soit :
Peu importe que cette première condamnation définitive n’ait pas été exécutée. Même un sursis réputé non avenu peut constituer un premier terme depuis la loi du 5 mars 2007.
2️⃣ Second terme
Le second terme de la récidive correspond à une nouvelle infraction commise après qu'une condamnation définitive pour une première infraction ait été prononcée. Cette nouvelle infraction doit respecter des conditions légales spécifiques, liées :
📚 Caractéristiques de la récidive
⚖️ Exemples de récidive spéciale (article 132-16 du Code pénal)
Certaines infractions sont considérées comme assimilées, ce qui permet d’établir la récidive légale :
Ces infractions, bien que différentes, sont traitées comme liées en matière de récidive.
🏛️ Régime juridique de la récidive
Relevée d’office : La juridiction peut établir la récidive même si elle n’est pas mentionnée dans l’acte de poursuites, à condition que :
Non-respect des droits de la défense : Entraîne la nullité de la décision. (Cass. crim., 16 janv. 2008)
Le Mandat d'Arrêt Européen (MAE) est une décision judiciaire émise par un État membre de l'Union Européenne (État d'émission) pour l'arrestation et la remise d'une personne recherchée à un autre État membre (État d'exécution), dans le cadre de poursuites pénales ou pour l'exécution d'une peine privative de liberté.
Autorité compétente : Le ministère public, sur demande d'une juridiction d'instruction, de jugement ou d'application des peines, émet le MAE.
Moyens d'émission : Le MAE peut être transmis par divers moyens : directement à l'autorité judiciaire de l'État d'exécution, via Schengen, le Réseau judiciaire européen, Interpol ou tout autre moyen écrit.
Conditions d'application : Le MAE est applicable uniquement pour des faits punis d'une peine privative de liberté d'au moins un an, ou pour des peines ou mesures de sûreté égales ou supérieures à quatre mois.
Contenu du Mandat d'Arrêt Européen 📜
Le MAE doit inclure plusieurs informations essentielles : identité et nationalité de la personne recherchée, autorité émettrice, nature et circonstances de l'infraction, ainsi que la peine encourue. Il doit également être traduit dans la langue de l'État d'exécution.
Exécution du Mandat d'Arrêt Européen en France 🚔
Procédure d'exécution : Le MAE est adressé au procureur général, et la personne appréhendée doit être présentée dans les 48 heures. Elle peut être placée en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire en attendant sa comparution.
Comparution devant la chambre de l'instruction ⚖️ Dans un délai de 5 jours, la chambre de l'instruction statue sur la remise de la personne recherchée. Si la personne consent à sa remise, l'exécution est immédiate. En cas de non-consentement, la chambre statue dans un délai de 20 jours.
Remise de la personne recherchée ✈️
Après décision de la chambre de l'instruction, le procureur général organise la remise de la personne à l'État d'émission, dans un délai maximal de 10 jours. Cependant, si la personne doit purger une peine en France pour d'autres faits, la remise peut être différée.
Ce système facilite la coopération judiciaire entre États membres de l'Union Européenne pour lutter contre la criminalité transnationale, tout en respectant les droits des personnes concernées.
Il s'agit d'une procédure simplifiée aussi appelée "plaider coupable", elle s'applique lorsque l'auteur d'une infraction reconnait les faits reprochés.
Le procureur propose une ou plusieurs peines, qui, si elles sont acceptées, sont soumises à l'homologation du président du tribunal judiciaire.
La CRPC s’adresse exclusivement aux personnes ayant déjà reconnu les faits lors de l’enquête ou de l’instruction.
Elle concerne la plupart des délits, mais certains ne peuvent pas être traités via cette procédure, comme les délits commis par des mineurs, les délits de presse, les délits politiques ou encore les infractions graves comme les agressions sexuelles ou les homicides involontaires passibles de plus de cinq ans de prison.
C’est le procureur qui décide de recourir à la CRPC, que ce soit de son propre chef ou à la demande du suspect ou du juge d’instruction.
La CRPC suit un déroulement en trois étapes principales.
1️⃣ Proposition du procureur :
Lorsqu’une personne est présentée au procureur de la République, généralement après une garde à vue, ce dernier peut proposer une ou plusieurs peines.
Ces peines sont limitées :
- la peine de prison ne peut excéder la moitié de la peine encourue,
- elle doit être inférieure ou égale à 3 ans.
Pendant cette étape, la présence de l’avocat est obligatoire pour garantir les droits du suspect.
2️⃣ Acceptation par le suspect :
Le suspect peut accepter ou refuser la proposition.
En cas de refus, il sera automatiquement renvoyé devant le tribunal correctionnel pour un jugement classique.
En cas d’acceptation, il est présenté devant le président du tribunal judiciaire, mais le procureur peut, dans certains cas, demander des mesures comme la détention provisoire ou le contrôle judiciaire en attendant cette homologation.
3️⃣ Homologation par le président du tribunal judiciaire :
Lors de cette dernière étape, le président du tribunal vérifie la validité de la procédure et s’assure que :
- le suspect a reconnu les faits en présence de son avocat,
- les peines proposées sont justifiées.
Si tout est conforme, il homologue la proposition. Cependant, s’il considère que la peine ou les circonstances de l’affaire nécessitent un débat public, il peut refuser l’homologation. Dans ce cas, l’affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel.
Lorsque l’homologation est prononcée, elle produit les mêmes effets qu’un jugement : la condamnation est immédiatement exécutoire et inscrite au casier judiciaire.
La victime, si elle a été identifiée, est informée de la procédure et peut demander des dommages et intérêts lors de l’audience d’homologation.
En cas de refus d’homologation ou d’appel dans les dix jours, l’affaire est renvoyée devant une juridiction classique.
L'assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE) est une mesure privative de liberté consistant à obliger une personne à porter un bracelet électronique.
Cette personne doit demeurer à son domicile ou dans une résidence déterminée, avec des absences strictement encadrées par le juge, limitées à des horaires et motifs précis (travail, soins, etc.).
L’ARSE est une alternative intermédiaire entre le contrôle judiciaire et la détention provisoire. Elle peut être ordonnée pour répondre à deux objectifs :
1️⃣ Nécessités de l’instruction : Lorsque la personne mise en examen encourt une peine d’au moins deux ans d’emprisonnement et que le contrôle judiciaire est insuffisant.
2️⃣ Mesure de sûreté : Dans le cadre de procédures rapides (convocation par procès-verbal, comparution immédiate ou à délai différé), en attendant que le prévenu soit jugé par le tribunal correctionnel.
1️⃣ Décision par un juge : Durant l’instruction, l’ARSE est prononcée par le juge d’instruction ou le juge des libertés et de la détention (JLD), sur ordonnance motivée et après un débat contradictoire. Le procureur de la République peut également en faire la demande.
2️⃣ Vérifications techniques : Avant la mise en place de l’ARSE, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) doit vérifier la faisabilité technique de la mesure (couverture réseau, équipement du domicile, etc.).
3️⃣ Consentement de l’intéressé : L’accord de la personne est nécessaire pour l’ARSE. En cas de refus, le juge peut décider de la placer en détention provisoire.
4️⃣ Installation rapide : Le bracelet électronique doit être posé dans un délai de cinq jours après la décision.
Durant l’instruction : La durée initiale ne peut excéder 6 mois, mais des prolongations de six mois sont possibles, dans la limite de deux ans.
Après renvoi devant une juridiction : La mesure peut être prolongée jusqu’à deux ans sans renouvellement tous les six mois.
Après jugement : Si la personne est condamnée à une peine privative de liberté, la durée de l’ARSE est intégralement déduite de la peine.
1️⃣ Obligations imposées : La personne sous ARSE doit respecter strictement les horaires et motifs fixés par le juge (travail, soins, etc.) et peut être soumise à d’autres obligations comme l’interdiction de fréquenter certains lieux ou de contacter certaines personnes.
2️⃣ Non-respect des règles : En cas de violation des conditions fixées, le juge peut ordonner l’arrestation de la personne et son placement en détention provisoire.
3️⃣ Droits de réparation : Si la procédure aboutit à un non-lieu, une relaxe ou un acquittement, la personne sous ARSE peut demander réparation pour le préjudice subi.
🔍 Suivi et adaptations possibles : Le SPIP est chargé du contrôle et du suivi de la mesure. À tout moment, le juge peut modifier les obligations liées à l’ARSE, ordonner sa mainlevée ou remplacer la mesure par un contrôle judiciaire.
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